Savoir reconnaitre un email malveillant et savoir comment agir lorsqu’on en reçoit un ; cela ne va pas de soi pour tout le monde et pourtant c’est la base pour adopter un comportement « safe » sur le web ! Il se passe rarement une semaine, sans que l’on entende parler de phishing ou de société qui doit payer pour récupérer ses données prises en otage. La cybercriminalité est de plus en plus présente mais elle reste méconnue par la population. Elle concerne pourtant chacun d’entre nous, à tout âge, tant dans la sphère privée que dans la sphère professionnelle.
Les criminels sont prêts à exploiter la moindre faille pour mettre en place de nouveaux pièges. Ils évoluent d’ailleurs si rapidement que les organes de contrôle se retrouvent généralement dans l’incapacité de réagir à temps. Face à une menace en constante évolution, la meilleure solution réside dans la sensibilisation et la formation. La sensibilisation permet d’attirer l’attention du public sur ces pratiques et d’éveiller leur sens critique. Cette sensibilisation passe nécessairement par tous les niveaux d’éducation pour devenir un automatisme.
Premièrement, l’école a un rôle essentiel à jouer dans ce processus afin de toucher le jeune public. Ensuite, dans la sphère professionnelle, il revient à chaque employeur soucieux de la sécurité de ses données et de son entreprise de veiller à former ses employés sur ce sujet. Enfin, au niveau individuel, toute personne qui le souhaite pourra trouver des formations spécialisées afin d’obtenir les bons réflexes au quotidien.
Les enjeux de cette sensibilisation se déclinent en 4 points-clefs :
Sur internet, les cybercriminels ne font pas de différence ! Comme les adultes, les enfants sont exposés à la cybercriminalité. Sur les réseaux sociaux particulièrement, n’importe quelle personne mal intentionnée peut se faire passer pour un adolescent et ainsi entrer en contact avec des jeunes peu méfiants. À l’âge où ils se lancent sur le net, la formation est donc essentielle pour qu’ils apprennent à se poser les bonnes questions et intègrent celles-ci dans leur fonctionnement habituel.
On sait désormais que la réussite d’une cyberattaque est généralement due à une erreur humaine. Les pirates qui prennent des données en otage rentrent généralement dans le serveur de l’entreprise via la boite mail d’un employé ayant cliqué sur un lien malveillant. En sensibilisant les jeunes dès aujourd’hui, nous agissons directement sur la population active de demain. Les bons réflexes qu’ils auront acquis constitueront la base de leur comportement sur le web.
Dernièrement, la cybercriminalité va même jusqu’à « se démocratiser ». Ainsi une personne qui ne possède pratiquement pas de connaissances techniques, peut en quelque sorte « acheter » une cyber attaque sans réellement mesurer les conséquences de son geste. Une expérience tentante pour les pirates en herbe qui se croient anonymes et voient cela comme un jeu. À nouveau, la sensibilisation est essentielle pour faire comprendre l’impact de tels agissements et éviter de lourdes peines de prison.
Enfin, la lutte contre la cybercriminalité souffre d’un réel manque de professionnels spécialisés dans l’informatique et la sécurité. Initier les jeunes à la cybersécurité est donc le meilleur moyen de stimuler leur intérêt pour ce domaine.
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