Teacher
Victoria Garin
Moi c’est Victoria, 35 ans, je viens du sud de la Belgique. Suivez-moi, je vais vous expliquer comment je suis tombée dans les fleurs...
Je pense que j’ai toujours su que je voulais être fleuriste. A huit ans, je faisais déjà des bouquets de roses pour ma grand-mère qui les collectionnaient sur son appui de fenêtre. Elle avait un magnifique jardin. Mon goût des fleurs et de la nature est né à cet endroit. A quinze ans, mon argent de poche passait à l’achat de fleurs séchées plutôt que d'un beau nouveau pull. A dix-huit, je rêvais d’être la conceptrice des jardins de Disneyland Paris. L’idée de pouvoir réaliser la tête de Mickey en plantes créait en moi un sentiment fou. Ensuite, quelques années plus tard, ça allait être moi la top jardinière du Château de Versailles ! Comme vous pouvez voir, les idées ne manquaient pas... Je n’ai sans cesse voyagé entre ces univers, ces mondes où je me voyais les mains dans la terre, la tête dans les fleurs.
Un choix de vie s’est opéré à l’aube de ma dix-huitième année, je me souviens encore avoir été à une réunion d’orientation. Du haut de mon nuage, je dégringolai. Je me dirige vers un master en publicité. Non loin d’être une chouette formation, elle m’a permise de me former à différents niveaux et de rouler ma bosse dans la promotion musicale. Au bout de huit ans, j’avais l’impression d’avoir fait le tour de la question. C’était intéressant, je voyageais beaucoup mais c’était un métier stressant et j’avais envie de travailler différemment.
Je prends, dès lors, une année sabbatique. Le Japon est ma deuxième destination, là j’y prends des cours d’ikebana. C’est le déclic. Je rentre en mai de mon expédition, je m’inscris pour des cours de fleuristerie. Il n’empêche qu’une reconversion à 30 ans, ce n’est pas rien. D’autant plus que je ne voulais pas que mon travail d’alors s’en ressente. Je voulais rester sérieuse et professionnelle. Ça allait être également un énorme défi de rester à un endroit trois ans. Baroudeuse dans l’âme, ça me demandait une double concentration mais maintenant que vois-je finalement un véritable accomplissement !
Au jour d’aujourd’hui, après avoir testé le travail en boutique, je suis devenue fleuriste freelance sur des événements à Paris. Au plaisir de vous rencontrer!